Ethereal (FR)
Bien que ce second album (et septième disque) soit le premier évoqué dans ces pages, la jeune Japonaise Sawako ne nous est pas complètement inconnue car on la retrouvait sur les albums d’Hypo (au chant sur deux titres de Random Veneziano et remixant un morceau de Karaoke A Capella).
Comme de coutume sur le label de Taylor Deupree pourrait-on dire, la musique proposée par la Japonaise est une electronica minimaliste et expérimentale où se côtoient petites mélodies délicates, nappes oscillantes et mini-larsens (au reste, le New-Yorkais intervient sur le premier morceau). Posant son mince filet de voix sur quelques titres, Sawako vient renouveler l’environnement sonore traditionnel et intègre parfaitement son timbre aux divers éléments micro-électroniques utilisés. De la même manière, la guitare d’Aoki Hayato qui apparaît de manière épisodique permet d’apporter une touche organique à un contexte parfois trop synthétique (“Incense of Voice”).
Plus loin, c’est le piano de Kenneth Kirschner, autre artiste 12k, qui occupe le devant de la scène, plaquant des accords sur lesquels viennent se greffer les sonorités numériques : légers vrombissements, nappes frémissantes, petites mélodies douces (“White Sky Winter Chicada”). Pour autant, on reste dans un univers assez lisse (point d’aspérités ni de sons trop aigus ou “agressifs”) et trop peu différent de ce que 12k peut proposer par ailleurs (même si le caudal “Cloud No Crowd”, avec ses lancinants accords de guitare, tente une percée vers une electronica-ambient). Dès lors, malgré ses qualités certaines, Hum ne convainc pas totalement et laisse même l’auditeur avisé sur sa faim.