D-Side (FR)
Apotre dune electronica sèche et minimaliste, construite sur des micro-rythmes, Frank Bretschneider a décidé, pour son nouvel album sur le label américain 12k (rappelons que ce muisicien allemand préside par ailleurs aux destinées de Raster-Noton), de s’affranchir de cette notion de rythme pour produire un son à la fois évolutif et exigeant, comme une illustration sonore des romans de science-fiction dans lesquels il s’immerge depuis un certain temps. Et si, effectivement, les loucles promises par le titre sont présentes, on cherchera en vain les chansongs d’amour, qui cèdent la place à un flot unique, à une construction d’échoes et de vibrations qui se poursuit sans rupture apparente d’un morceau à l’autre tandis que l’on évolue dans le monde propre, pur et aseptisé de Frank Bretschneider, ou aucun grain de pussiere ne peut venir gripper le porcesseur. Et sans prendre trop de risques, on pourra s’avancer à imaginer que si Bretschneider lit de la SF, c’est davantage du coté de la hard-science que de celui du space-opera débridé que l’on trouvera ses livres de chevet. (Jean-Francois Micard)