D-Side (FR)
Vous ne l’avez sans doute pas remarqué, si comme nous vous vivez dans la partie de l’Hexagone qui ne borde pas la Méditerranée, mais le mois d’aout est un mois d’été… si, si… un mois où la chaleur est censée nous assommer et nous donner envie de languir sous un arbre avec un verre à la main. Et si c’est l’été dernier que l’Italien Giuseppe Ielasi a commencé l’enregistrement de son quatrième album (ce qui lui a évité de languir devant son radiateur avec ses moufles et son viandox à la main), August n’est cependant pas un album aussi radieux et solaire qu’on pourrait s’y attendre. Certes, Ielasi y apparait plus mélancolique qu’à l’accoutumée, et ses instruments multiples, guitare évidemment, mais également piano, orgue et ondes courtes, se fondent dans une matière moins rugueuse que par le passé, mais l’ensemble n’en demeure pas moins hanté par le spectre du gouffre, proche d’un orage crépusculaire qui plane sur la musique de Giuseppe Ieslasi comme une intangible menace, forcant les sons à toutes le torsions pour apaise la tempete. Un August dont on se souviendra sans doute bien plus que du calamiteux été 2007. – Jean-Francois Micard