Essmaa (FR)
Les reflets dans l’eau, alors qu’à cinq heures de l’après-midi la nuit commençait à tomber. L’hiver est là. Les yeux humides, croisés, racontent un chagrin d’automne. Je me souviens de la lumière à cette heure-là. Longues traînées jaunes sur une eau d’un gris métal. Derrière, les toits de la ville. Dénudés de leurs antennes, étonnamment calme.
Un froid sec. Le ciel rose et orangé. J’écoute depuis ce matin iLuHa et Jacaszek. Musique ouatée, électronica baroque très soignée. Etrange. Mais c’est peut-être justement cette touche “vénitienne” qui me retient, cette lumière dorée qui invite à larguer les voiles.
Epure néo-classique pour Jacaszek, crépitations spectrales pour iLuHa, on se met à rêver. De regarder encore la nuit tomber, le printemps se lever. De découvrir les premières jonquilles. De pouvoir de nouveau se promener ave l’espoir de croiser un visage réconfortant/réconforté.